M. Jean-Pierre Corbisez. Tout a déjà été dit. Il est vrai que d'autres textes sont attendus, sur le nucléaire ou sur EDF par exemple ; mais, au moins, ce projet-là est passé. Malgré quelques suspensions un peu « rock'n'roll », nous sommes arrivés à un accord important. Aussi, je tiens à remercier les présidents de commission et les rapporteurs, surtout notre collègue Didier Mandelli, qui n'a pas toujours été à la fête ; il n'est pas facile de raisonner politiquement tout en essayant d'obtenir un consensus.
Nous nous fixons des objectifs du point de vue du volume global de production d'énergies renouvelables, c'est bien. Nous avons parlé des communes, des territoires, des EPCI, c'est bien aussi. Mais il faudra malgré tout, à l'avenir, faire attention à la programmation nationale. Je suis du « plat pays », comme Laurent Somon, mon collègue de la Somme. Or une analyse faite par le Conseil européen démontre que la région européenne la plus propice à l'éolien terrestre n'est autre que les Hauts-de-France. Je ne voudrais pas que, pour cette raison, on cède à la tentation de placer la totalité de notre production éolienne terrestre dans les Hauts-de-France, et que les autres régions de France ne prennent pas leur part – voilà qui ne serait pas très juste.
Aussi serons-nous attentifs à ce que, en matière de développement durable et de nouvelles énergies, tous les territoires prennent leur part. Si l'on n'avait pas maintenu cette distance de 40 kilomètres – j'ai plaisanté sur Canterbury –, d'autres régions de France auraient été exonérées de cet effort.
Je ne sais s'il y aura une deuxième lecture de ce texte au Sénat après son examen par l'Assemblée nationale, mais il me semble, madame la ministre, que vous avez là une belle feuille de route. Sachez que, dans cette démarche, vous aurez le soutien du groupe du RDSE.