A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, le RDSE souhaite que l’on renforce les politiques publiques en faveur de la protection des femmes.
Selon l’ONU, une femme est tuée dans le monde toutes les 10 minutes par un proche. Dans de nombreux conflits, la violence sexuelle est utilisée comme arme de guerre pour terroriser les populations civiles.
En France, ce sont près de 87 féminicides décomptés au 21 novembre 2025. Malgré la mobilisation croissante des pouvoirs publics, ce chiffre ne diminue pas.
Le déficit de moyens se constate à tous les niveaux : un système judicaire débordé et pas suffisamment adapté aux besoins d’enquêtes sur les violences faites aux femmes, un manque d’accompagnement et une formation insuffisante des professionnels impliqués auprès des victimes.
Le RDSE recommande le rapport sur la soumission chimique, rendu au gouvernement par une de ses membres, la sénatrice Véronique Guillotin, avec la députée Sandrine Josso. Les deux parlementaires ont recensé 15 propositions jugées prioritaires. Il est notamment question de la levée du secret médical en cas de soumission chimique, de la reconnaissance de la vulnérabilité chimique comme circonstance aggravante, ou encore de la généralisation du remboursement des prélèvements biologiques sans dépôt de plainte.
Membre du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Sophie Briante Guillemont a participé au groupe de travail sur le projet de loi-cadre de lutte sur les violences faites aux femmes, piloté par la ministre Aurore Bergé. Au cours des réunions préparatoires du texte présenté hier au président de la République, la sénatrice a partagé la nécessité de mobiliser des moyens pour les structures d’accueil, pour la chaîne de la sécurité et de la justice, pour les associations d’aide aux victimes ainsi que pour la prise en charge des soins liées aux violences. Elle a également souhaité que soit traitée la question des violences sexuelles dans l’espace numérique, avec notamment la création d’une incrimination autonome spécifiquement dédiée aux cyberviolences sexistes.

