Par 321 voix pour et 0 contre, la proposition de loi sur l’accès aux soins dentaires du sénateur Raphaël Daubet du groupe RDSE est adoptée par le Sénat.
Une réponse concrète à une crise silencieuse
Dans de nombreux territoires, particulièrement en zones rurales, obtenir un rendez-vous chez le dentiste relève du parcours du combattant. “Des milliers de patients renoncent à se faire soigner faute de praticien disponible. Il fallait une réponse structurelle, pas un simple pansement”, explique le sénateur du Lot, lui-même chirurgien-dentiste de formation.
Prévention et proximité : un tournant dans l’organisation des soins
Au-delà du cabinet, ces nouveaux professionnels joueront un rôle clé dans la prévention. Ils interviendront dans les écoles, les établissements médico-sociaux et les structures de santé, pour des actions d’éducation bucco-dentaire auprès des jeunes et des publics fragiles.
Libérer du temps médical et réduire les inégalités
En confiant les missions de prévention et de suivi à des professionnels spécifiquement formés, la mesure permettra aux chirurgiens-dentistes de se concentrer sur les actes les plus complexes. Ce transfert de tâches doit réduire les délais d’attente et désengorger les cabinets dentaires, tout en garantissant la qualité du suivi.
Une formation encadrée et ouverte
Un diplôme spécifique sera créé, avec une formation définie par arrêté ministériel. Les assistants dentaires déjà en poste pourront évoluer vers ce nouveau métier via la formation continue, et des passerelles seront ouvertes pour les étudiants en odontologie. La profession sera également accessible sous conditions aux ressortissants de l’Union européenne et à certains professionnels étrangers.
Une mesure inspirée d’autres réussites du secteur de la santé
À l’image des assistants médicaux ou des infirmiers de pratique avancée, cette réforme s’inscrit dans une logique de délégation maîtrisée des compétences.
Prochaine étape : l’examen à l’Assemblée Nationale
Le RDSE souhaite que l’Assemblée nationale se saisisse rapidement de ce texte pour confirmer l’unanimité parlementaire.

