Paris, le 28 octobre 2025
Accès aux soins dentaires : le sénateur Raphaël Daubet du groupe RDSE propose la création d’une nouvelle profession pour renforcer la prévention
Pour faire face à la pénurie de chirurgiens-dentistes et aux délais d’attente qui explosent, le sénateur Raphaël Daubet a déposé une proposition de loi ambitieuse au Sénat. Son objectif : libérer l’accès aux soins bucco-dentaires en créant une nouvelle profession médicale, celle d’assistant en prophylaxie bucco-dentaire.
Une réponse concrète à une crise silencieuse
Dans de nombreux territoires, particulièrement en zones rurales, obtenir un rendez-vous chez le dentiste relève du parcours du combattant. “Des milliers de patients renoncent à se faire soigner faute de praticien disponible. Il fallait une réponse structurelle, pas un simple pansement”, explique le sénateur du Lot, lui-même chirurgien-dentiste de formation.
La proposition de loi vise à créer une profession de santé diplômée à bac+2, intégrée au répertoire national des certifications professionnelles. Ces assistants, placés sous la responsabilité d’un chirurgien-dentiste, pourront réaliser des actes de prévention, d’imagerie, d’orthodontie et de suivi post-opératoire.
Prévention et proximité : un tournant dans l’organisation des soins
Au-delà du cabinet, ces nouveaux professionnels joueront un rôle clé dans la prévention. Ils interviendront dans les écoles, les établissements médico-sociaux et les structures de santé, pour des actions d’éducation bucco-dentaire auprès des jeunes et des publics fragiles.
“C’est une réforme de bon sens : plus de prévention, plus de présence sur le terrain, et un meilleur partage des compétences”, insiste Raphaël Daubet.
Libérer du temps médical et réduire les inégalités
En confiant les missions de prévention et de suivi à des professionnels spécifiquement formés, la mesure permettra aux chirurgiens-dentistes de se concentrer sur les actes les plus complexes. Ce transfert de tâches doit réduire les délais d’attente et désengorger les cabinets dentaires, tout en garantissant la qualité du suivi.
Une formation encadrée et ouverte
Un diplôme spécifique sera créé, avec une formation définie par arrêté ministériel. Les assistants dentaires déjà en poste pourront évoluer vers ce nouveau métier via la formation continue, et des passerelles seront ouvertes pour les étudiants en odontologie. La profession sera également accessible sous conditions aux ressortissants de l’Union européenne et à certains professionnels étrangers.
Une mesure inspirée d’autres réussites du secteur de la santé
À l’image des assistants médicaux ou des infirmiers de pratique avancée, cette réforme s’inscrit dans une logique de délégation maîtrisée des compétences. Elle ambitionne de renforcer la prévention et de réduire les inégalités territoriales d’accès aux soins, deux enjeux majeurs pour la santé publique.
Prochaine étape : l’examen au Sénat
La proposition de loi sera examinée le 6 novembre au Sénat dans le cadre de la niche parlementaire du groupe RDSE. Adoptée, elle constituera une avancée majeure pour la profession dentaire et pour les Français, en posant les bases d’une nouvelle organisation des soins tournée vers la prévention et la proximité.

