Projet de loi de finances pour 2023 - mission "sport, vie associative"
M. Bernard Fialaire. Monsieur le ministre, madame la ministre, mesdames les secrétaires d'État, mes chers collègues, nous savons que l'activité physique est un outil indispensable de prévention du surpoids et de l'obésité, mais également de réussite scolaire et d'épanouissement personnel.
Aussi, nous saluons les démarches du Gouvernement visant à encourager les Français, notamment la jeunesse, à prendre goût à l'activité physique, grâce à la généralisation des trente minutes quotidiennes dans toutes les écoles, l'expérimentation de deux heures supplémentaires de sport pour les collégiens et l'extension du Pass'Sport à 800 000 étudiants boursiers à la rentrée 2022.
Le sport, qui permet cet épanouissement personnel physique et psychique, qui développe le goût de l'effort, de la persévérance, le respect des règles, des arbitres, des éducateurs et des adversaires, est un excellent vecteur de fraternité, nécessaire à la cohésion sociale. C'est également un excellent promoteur de l'activité physique.
Aussi, je vous rappelle, madame la ministre, mon interpellation pour la promotion du sport scolaire et universitaire, qui devrait avoir une place prépondérante par rapport au « sport business » et à ses excès.
S'agissant de notre tissu associatif, il continue d'encaisser le choc de la pandémie. Notre collègue du groupe RDSE, Éric Gold, avait déposé une proposition de loi à ce sujet : face aux restrictions d'activités, aux reports ou aux annulations de manifestations sportives et culturelles, aux résiliations d'adhésion, il proposait d'accorder un soutien financier accru aux associations. Le texte n'a malheureusement pas été adopté.
Notre rapporteur pour avis, Jacques-Bernard Magner, porte à notre attention deux éléments : la stagnation des crédits consacrés au FDVA et la complexité de certains dispositifs de soutien du tissu associatif.
Pour ma part, je prône un soutien accru à la formation dans le domaine de l'animation pour l'accueil collectif des jeunes. Madame la secrétaire d'État à la jeunesse, je vous ai interpellée ce mois-ci par une question écrite au sujet des difficultés de recrutement du secteur. L'animation n'attire plus. Certains territoires ont dû revoir à la baisse leur offre d'accueil collectif.
Je proposais d'assouplir temporairement les règles d'encadrement en prévoyant un animateur pour vingt-cinq enfants par exemple, contre dix-huit actuellement, pour les enfants que l'on considère comme suffisamment autonomes du fait de leur âge. En milieu périscolaire, je proposais d'autoriser un effectif équivalent à une classe, ce qui permettrait à de nombreuses communes de satisfaire cette exigence.
Je salue le travail fourni grâce à votre plan « Pour un renouveau de l'animation en accueils collectifs de mineurs », qui dégage 5 millions d'euros d'aides pour la formation au Bafa et revalorise le contrat d'engagement éducatif. Ce cap doit être maintenu.
Il faut abattre les cloisons entre l'école, la maison et la rue ; agir en synergie sur les temps scolaire et périscolaire pour mieux appréhender globalement l'éducation.
L'école ouverte procède de cette idée en renforçant l'articulation entre l'école et les associations, qu'elles soient sportives ou culturelles, et les communes qui les soutiennent ; en intensifiant le lien entre l'école et les familles via les services médico-sociaux des départements ; entre l'école et les régions pour l'orientation et les stages de découverte.
Cette vision d'ensemble doit être le principe directeur de votre action pour que nous puissions voter les crédits de cette mission.
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